Pensées de Giacomo LEOPARDI - Un précurseur de Schopenhauer-

Lu! Pensées de Giacomo LEOPARDI (1798-1837) - Un précurseur de Schopenhauer - 

Dans les civilisations anciennes, le pessimisme est par accident. 

Il est des volontés optimistes dans chaque civilisations: 

- Bénédictions des Israélites.

- Jouissance de la science et de l'art chez les Grecs. 

- Désir de domination chez les Romains... 

L'influence pessimiste via la doctrine chrétienne (ou du moins dans l'interprétation de certains groupes) est indéniable. Le pessimisme du poète italien a revêtu d'abord la forme religieuse. 

On retrouve une parenté des idées de Schopenhaeur avec le bouddhisme puisque dans ces résultantes philosophiques "tout est néant". "La suprême science est l'ignorance cessant d'être dupe d'elle-même" " Le Mal c'est l'existence". 

Le pessimisme de LEOPARDI est bien la résultante d'un système et non une apothéose de la misère comme on a voulu le taxé, ce qui fait du poète LEOPARDI un philosophe. 

3 formes de bonheur possible : 

- L'imagination du bonheur limité à des cadres existants ce qui témoigne de la pauvreté de notre faculté de sentir et de la stérilité de la vie... 

-  On pense pouvoir atteindre le bonheur dans le monde tel qu'il est ...

- On transpose l'idée du bonheur dans une vie après la mort ; c'est l'espoir des souffrants, des pauvres...ou bien dans un au-delà terrestre (un monde meilleur que le monde actuel)... 

Pour LEOPARDI, tout est illusions : 

Illusions patriotiques,

Illusions religieuses,

Illusions sentimentales...

Seul remède : c'est la résignation, le silence, le mépris. 

De ses expériences, même s'il se défend que ces idées soient le fruit de ses malheurs mais bien une résolution de système, Giacomo LEOPARDI a sublimé le pessimisme. 

Petits extraits de sa plume: 

- "La mort n'est pas un mal: elle délivre l'homme de tous les maux et lui enlève, avec les biens, le désir de les posséder. La vieillesse est le pire des maux : elle prive l'homme de tous les plaisirs  sans lui ôter ses appétits et porte avec elle toutes les douleurs. Les hommes n'en craignent pas moins de mourir et n'en désirent pas moins devenir très vieux" (Page 67)

- "La puissance du rire est grande et terrible parmi les hommes. Nul n'a d'armes pour s'en défendre, et l'homme qui a le courage de rire est le maître du monde, comme celui qui est toujours prêt à mourir" (Page 110)

- "La nature , toujours attentive, a voulu que l'homme n'apprit à vivre qu'au moment où tarissent en lui les sources de la vie" (Page 111)

Personnage à découvrir ou redécouvrir, poète et philosophe, non-dénué d'ironie, percutant dans ses propos...

A voir :
https://www.youtube.com/watch?v=UrJLelsaOxk