Les Désaccordés - Joe DUNTHORNE
Lu! 3ième roman de Joe DUNTHORNE, Les Désaccordés.
Ray MORRIS, la trentaine passée, est journaliste free-lance. Il est marié à Garthene, infirmière dans le service de Soins Intensifs de l'Hôpital.
C'est un couple banal, qui pense appartenir à un niveau social relativement supérieur à la moyenne, mais que la réalité se charge de remettre à leur place, ils n'ont pas les moyens de leur prétention même s'ils tentent d'en avoir les codes. Leurs amis atypiques, à la recherche du 'nouveau' mais sans cesse perdus avec leurs visions du monde finalement restreintes à ce qu'il pense savoir du monde.
Garthene est enceinte. Ray comprend alors qu'un changement de ce qu'il est, va devoir se produire.
Dans le même temps, des émeutes ont lieu au cœur de Londres. Ray va alors enchaîner le pire: tout s'effondre autour de lui : il se fait arrêter pour participation aux émeutes (recherché dans tout le pays); il est haï par le monde entier, perd son logement...
La 4ième de couverture décrit très bien ce livre :
" Les désaccordés pourrait être un roman sur le passage à l'âge adulte, si le protagoniste n'avait pas déjà 33 ans. ... Avec une vague idée de ce que doit être un adulte accompli, et un sens de l'humour discutable comme unique recours à la solitude, au désespoir et à l'angoisse de la parentalité, il fera de son mieux pour être à la hauteur."
Joe DUNTHORNE a un don pour le récit indéniable.
Son personnage principal, Ray, est un pince-sans-rire, avec un humour décalé (que j'ai apprécié: les tournures sont drôles et piquantes mais franches), assez virulent sur ses semblables.
Ses amitiés étranges sonnent de plus en plus faux tout au long du roman, comme des amitiés utiles (pour se situer lui-même notamment) ...Tout est remis en cause...
Finalement, Ray devient Monsieur Tout le Monde, vous, moi, des êtres avançant sans certitudes, avec plus ou moins de chance, plus ou moins de sérénité...
La sempiternelle quête du bonheur qui nous fait passer à côté de celui-ci.
C'est un livre touchant au style moderne.
Citation: Page 107 - "Les gens qui ont plein d'argent adorent parler des gens qui en ont enore plus: ça les émoustille de jouer aux pauvres. "
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