L'homme craie - C.J. TUDOR
Premier roman de C.J.TUDOR, L'homme craie.
1986, un groupe d'amis : Eddie Munster, Gros Gav, Mickey Métal, Hoppo et Nicky, grandissent dans une petite ville nommée Anderbury.
En pleine adolescence avec cette soif de frissons plus forte que la raison, ces jeunes vivent des événements tragiques et se trouvent, bien malgré eux, à l'origine de quelques déroulements malheureux...Comment une petite action, un petit mensonge presque anodin, devient un drame inavouable?
Eddie est témoin d'un accident de fête foraine, puis le corps d'une jeune fille est retrouvé sans tête dans le bois limitrophe...
Peu avant, Monsieur Halloran, professeur d'anglais, arrive à Anderbury. Son allure étrange, peau très blanche, cheveux très clairs, toujours vêtu d'un pantalon large, une chemise large et un chapeau à bords larges, lui confère un aspect intrigant.
Des dessins à la craie, de petits hommes avec quelque signe, fleurissent...messages d'ados ou menaces sur la ville?
Très bon roman, très humain, on se reconnait bien dans cette adolescence inconsciente et piquante des années 80.
Les personnages sont attachants dans leurs imperfections.
Il y a de nombreux protagonistes semant le trouble et où finalement chacun, à différents degrés, est responsable du sort de l'autre...définition d'une société finalement.
PETITS EXTRAITS:
" Un homme de principes, c'est en général quelqu'un qui a déjà tout, ou qui n'a rien à perdre" (Page 107).
" Ce n'est pas ce que nous accomplissons qui nous définit mais nos oublis, pas les mensonges, uniquement les vérités que nous taisons." (Page 191).
"Nicky tapote sa cendre dans le cendrier, qui commence à ressembler à un message gouvernemental contre le tabac" (Page 271).
A la mort du père d'Eddie, victime de la maladie d'Alzheimer :
" Tout ce qui faisait de lui qui il était, sa compassion, son humour, sa chaleur, même ses foutues prévisions météo, avait disparu. Car qui sommes-nous sinon la somme de nos expériences, tout ce que nous rassemblons et amassons au cours de notre vie?" (Page 289).
"Les gens passent leur temps à tricher....Regarde toujours derrière l'évidence." (Page 337).
Et une petite dernière 'toute fleurie' m'a bien plu:
"...les secrets sont comme les trous du cul. On en a tous un. Mais certains sont plus sales que d'autres" (Page 220).
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