AMBROISE PARE: Chirurgien des rois et roi des chirurgiens -Yves AUBARD
Ambroise PARE - Chirurgien des rois et roi des chirurgiens de Monsieur Yves AUBARD : Le personnage que fut Ambroise était des plus intéressant d'une part par les connaissances qu'il a apportées sur le plan médical mais également par l'approche empirique qu'il en avait. Il avait semble-t-il une ouverture d'esprit certaine, d'autant plus dans le contexte et la notion que chaque individu mérite le soin le meilleur...Il pratiquait son art de la plus belle façon qui soit.
Je dois l'avouer, de premier abord, je ne suis pas attirée par ces romans d'époques que je trouve souvent surjoués, une version télé-réalité moyenâgeuse mais ici il n'en est rien. Certes, la vie d'Ambroise y est romancée mais pas à l'extrême, on y apprend des choses et on s'attache aux personnages d'Ambroise et de son ami Etienne JODELLE qui subissent eux aussi les vicissitudes de la vie. De surcroît, le style n'est pas dénué d'humour et cette relation d'amitié, fil conducteur, est bien menée jusqu'au bout, rendant ce livre appréciable à lire jusqu'à la dernière ligne.
La quatrième de couverture annonce bien ce roman :
"Il n'est pas besoin de forcer le trait pour faire un roman de la vie d'Ambroise Paré. Cet enfant de Laval, fils d'un modeste coffretier, deviendra barbier, puis chirurgien de guerre, et enfin premier chirurgien du royaume. Il côtoiera six rois de France, aura une vie extraordinaire, d'une longévité remarquable pour l'époque, proche du siècle, et quel siècle, celui de la Renaissance ! Mais sa vie aventureuse, les événements majeurs auxquels il va participer, et les personnages qu'il va côtoyer, ne doivent pas nous faire oublier qu'Ambroise était un praticien hors pair, qui donna à la chirurgie ses lettres de noblesse et lui fit faire d'énormes progrès. Ses découvertes telles que les ligatures vasculaires, la prise en charge des plaies par armes à feu, pour ne citer que celles-là, restent parmi les avancées décisives de la médecine. D'autre part, Ambroise, tout au long de sa vie, mit un acharnement tout particulier à prendre en charge les cas les plus difficiles et les plus désespérés, et ce sans préjuger de la condition de ses patients, ni de leur rang, ni de leur fortune. Il reste à cet égard un exemple sur le plan éthique pour notre profession. Enfin, rappelons qu'il fut le premier à rédiger des livres de médecine en français, les rendant ainsi accessibles à tous, délaissant le latin de rigueur à l'époque."
J'y ai apprécié la citation de La Boétie :
"Comment peut-il se faire que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent?" (Discours de la servitude volontaire) (Page 288)
et cette petite formule bien trouvée, même si l'on soupçonne le personnage d'Etienne JODELLE de continuer à "fouiller" les étoiles :
"C'est que les autres femmes n'existent plus pour moi. Quand le soleil paraît, les étoiles deviennent invisibles" (Page 206)
A LIRE ASSURÉMENT!!!
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