Les roches rouges - Olivier ADAM

Nouveau roman d'Olivier ADAM - Les roches rouges :
L'auteur nous narre l'histoire de deux âmes perdues, deux âmes blessées par cette engeance qu'est parfois la vie : 
Leila, 26 ans, maman de Gabi, 3 ans et mariée à Alex, un mec pas tendre, un mec avec qui trop tôt elle s'est sentie protégée, à tort, aujourd'hui, il lui fait peur. Elle tente de s'échapper en cherchant du boulot mais pas facile vu la conjoncture et encore moins avec un gosse. 
Antoine, 18 ans, un peu paumé, ne se remet pas de ce qu'il a fait, pour lui c'est tranché, il ne mérite pas de vivre, alors il zone, il va de temps en temps au Pôle Emploi, parce qu'il n'a pas le choix d'y aller, il sait bien que s'il veut bosser c'est pas par eux que cela arrivera mais on ne sait jamais...
C'est sûr on ne sait jamais et c'est deux-là se rencontrent, là-bas au Pôle Emploi, se sauvent de leur marasme mais la réalité les rattrape vite...
Rien est en leur faveur si ce n'est cette ivresse, cette nécessité de vivre, la résilience à l'état pur. 

MON AVIS :
Olivier ADAM a ce don incontestable de raconter des tranches de vie pouvant appartenir à n'importe quel quidam. 
On suit ces personnages, on pénètre en eux, on voudrait les aider, on voudrait les voir en paix. 
Il s'agit là d'un très beau roman où l'auteur a 26 et 18 ans...bluffant, épatant, comme souvent avec Olivier ADAM. 

EXTRAITS : 
"La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas."Elle est putain de vraie, cette phrase. Surtout pour moi. Alors c'est peut-être pour ça finalement que je l'ai ouvert, ce carnet, que j'ai pris un stylo et que je commence à écrire dedans. Pour que les morceaux se joignent un peu plus. Parce que ma vie est un sacré bordel. Et que j'ignore comment j'en suis arrivée là. (Pages 9-10)

"Des fois, je me demande comment tous ces gens acceptent de vivre cette vie-là sans broncher. Comment certains, même, peuvent en rêver. En même temps je crois que personne ne leur a jamais rien proposer d'autre. Et qu'ils n'ont pas la moindre idée de ce à quoi ça pourrait ressembler, une autre vie. Ou une vie tout court. Si on leur disait : voilà, tu peux échapper à tout ça, ta vie dans un dé à coudre, ta vie limitée, fais ce que tu veux, je pense qu'ils auraient pas la moindre idée de quoi en foutre, de par où commencer et de vers où aller. Moi non plus d'ailleurs. J'ai 18 ans et je trouve la vie minuscule...(Page 20)

"Je suis des séances de formation au boulot de chercheur de taf."(Page 41)

"C'est le genre de blaireau à claquer la moitié de sa paie en godasses de frimeur. Et qui n'a toujours pas compris que les fringues de sport, c'est seulement pour le sport. A moins d'être un gros plouc ou d'avoir douze ans et demi."(Page 67)






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