Mon cœur Affamé - Antonia DI CHIAVARI

Premier roman sous ce pseudonyme d'Antonia DI CHIAVARI, Mon cœur Affamé : 
Gaëlle ANIKEN , 50 ans, vit une vie tranquille sur sa presqu’île de Crozon en Bretagne. Elle attend son mari Briac, sous-marinier, trop souvent absent et trop souvent silencieux. Ils ont perdu leur fils bien trop précocement mais dans sa poésie elle le voit à travers une 'aigrette garzette'.  
Elle partage son temps entre son travail de pharmacienne, sa passion des livres en étant bloggeuse littéraire et elle aide son amie Jeanne LAOUEN qui tient un havre de paix pour les personnes en fin de vie et apprend à qui veut le breton. 
Gaëlle rencontre l'écrivain à succès, Pierre-Philippe SEIGNEUR, dit PPS, lors d'un salon littéraire. Commence alors une relation épistolaire dans laquelle elle comble sa solitude et par laquelle elle espère qui sait un coup de pouce pour faire publier ce livre qu'elle a écrit et qui attend dans ce tiroir...
Jusqu'au jour où elle voit le dernier ouvrage de PPS en librairie, avec en couverture une photo de ses seins, ses seins à elle, et au dos, une de ses pieds...Commence alors ce qui s'apparentera au pire....

MON AVIS : 
C'est un livre que l'on peut qualifier de frais. Gaëlle est un personnage touchant, drôle, si proche de nous dans nos désirs, nos envies de vengeances parfois, nos paradoxes...
Le décor m'est cher, la Bretagne, ma terre promise si mon homme et Dieu le veulent 😂😂😂
C'est un livre assurément féministe, au point où on le croirait écrit par un homme???
Un souffle de légèreté, de beauté, de simplicité dans ce roman. 
Petit bémol pour la couverture trop fade voire puérile à mon gout, j'y aurais plus vu une femme en robe légère de dos scrutant la mer et le ciel pour y trouver son marin et son fils....  

EXTRAITS :
"- On aime comme on meurt, avec la chair plus intensément qu'avec les mots, fais attention, ma belle, au chagrin. Protège-toi du mal avec un e
- Au chagrin de soi. Celui que l'on s'impose. Le pire de tous. " (Page 146)

"La honte vit en autonomie en chacun des êtres qu'elle détruit et y emprisonne les mots qui pourraient la trahir. La honte ne veut pas que l'on parle d'elle." (Page 179)

Très bon passage lorsqu'elle décrit son fantasme littéraire : "Envoyer Marcel à la mine"(Page 193-194). 

La définition du 'salaud' de Jeanne est excellente : '...c'est un impuissant du cœur. Il t'illusionne. C'est un homme qui donne ou fait semblant de donner et reprend toujours plus qu'il a donné". (Page 208-209)






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