Les Falaises - Virginie DECHAMPLAIN
Les Falaises - Virginie DECHAMPLAIN.
QUATRIÈME DE COUVERTURE :
"V. vient d'apprendre que l'on a retrouvé le corps sans vie de sa mère, rejeté par le Saint-Laurent sur une plage de la Gaspésie, l'équivalent "du bout du monde". Elle regagne là-bas, brusquement, sa maison natale, et se confectionne une "île" au milieu du salon venteux, lieu désigné pour découvrir et mieux effacer - ou la ramener - l'histoire des femmes de sa lignée à travers les journaux manuscrits de sa grand-mère. V. se voit prise dans sa lecture, incapable de s'en détacher. Sa seule échappatoire réside derrière le comptoir d'un bar au village, dans une chevelure rousse aérienne, et s'appelle Chloé."
MON AVIS :
Il est de ces auteurs qui ont le don de raconter les âmes.
Virginie DECHAMPLAIN excelle avec simplicité et profondeur dans cet exercice. Elle livre tout, l'avouable et le moins avouable.
Une perpétuelle recherche de "soi", quand le "nous" était si pesant.
Très beau texte, le style m'a rappelé celui d'un auteur que j'adore Olivier ADAM, mais avec quelques expressions québécoises qui font sourire.
Beau texte pour une belle âme en recherche du vrai "soi".
EXTRAITS :
"Parce que des funérailles c'est pas vraiment pour les morts. Les morts, ils sont morts, ça leur dérange pas que tu sois là ou pas. Les funérailles c'est pour les vivants." (Page 12)
"...comment on fait pour s'évader quand on est déjà à l'autre bout du monde..." (Page 51)
"Ma mère dans son cou où ça sentait beau. Où ça sentait les nuits longues. Les trains qui arrivent pas. Dans son cou, accrochées. Ana d'un bord moi de l'autre. Deux membres de plus à son corps. Trop lourds un peu. Sûrement. Des copies déformées d'elle-même qui lui rappelaient la vie volatile." (Page 93)
"J'écoute les marées qui montent et qui meurent et je pense à rentrer. Mais je sais pas c'est où, rentrer." (Page 109)
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