Les femmes de - Caterina BONVICINI
Les femmes de - Caterina BONVICINI :
Dernier roman de cet écrivain italien, dans un décor en huit-clos, plongé dans un milieu bourgeois milanais, un style à la Chabrol percutant et drôle.
QUATRIEME DE COUVERTURE :
"C'est un soir de réveillon de Noël. Autour de la table, sept femmes attendent un homme. Ce sont toutes les femmes de la vie de Vittorio, un écrivain à la carrière déclinante. Sont présentes sa mère et sa sœur, mais aussi sa femme, son ex-femme et son amante, sa fille adulte et la benjamine, adolescente. Mais celui-ci ne se montre pas.
Tandis que toutes s'impatientent, Lucrezia, la mère de Vittorio, reçoit un mystérieux message de son fils : quelques mots, évoquant une année sabbatique, rendent son absence d'autant plus perturbante. La disparition est annoncée, néanmoins une enquête est ouverte.
Les mois passent sans que l'homme ne se manifeste. Entre-temps, un nouvel équilibre est venu régir les relations entre ces femmes : les sentiments d'hostilité qui gouvernaient leurs rapports laissent place à une complicité inattendue. Car si Vittorio était leur dénominateur commun, il était aussi la raison de leur rivalité."
MON AVIS :
Très bon roman avec ce qu'il faut de piquant, de burlesque, de vraisemblable, dans un décor guindé par une bourgeoisie étouffante de carcans posés par le regard si pesant d'une société hypocrite.
Les personnages sont à la fois touchants et énervants.
Cet "entre-femmes" est excellemment posé pour un délicieux moment de lecture.
EXTRAITS :
"Le train est parti, il reste les quais." (Page 74) C'est l'évidente cruauté du retard comme des rendez-vous de vie manqués.
"Frida commence à se rendre compte qu'elle ne peut -être personne pour Francesca. Parce qu'elle n'est pas une femme de. Le nom ne compte pas, tout se concentre dans la préposition....(Page 150)
Sur l'amitié et ses besoins assouvis en fonction de notre personnalité du moment : Page 170.
"C'est le sens du temps qui m'intéresse, maintenant."
"Cet après-midi, dans ce tram, à cause d'un sinologue qui n'a jamais existé, je me suis rendu-compte qu'une double-vie est une vie à moitié." (Page 193)
Citation de Flaubert cité Page 211 : "le bonheur est un usurier qui nous fait rendre cent pour dix."
Commentaires
Enregistrer un commentaire