Les Victorieuses - Laetitia COLOMBANI

Les Victorieuses de Laetitia COLOMBANI. 

MON SYNOPSIS : 
Solène, la quarantaine débutante, brillante avocate dans les affaires, voit son client Arthur SAINT-CLAIR, se jeter du sixième étage du Palais de Justice à la sortie de la salle d'audience. Ce drame va la plonger dans une dépression profonde, remettant en question les fondements de son existence. 
Sur les conseils de son psychiatre, elle se lance dans du bénévolat et accepte une mission d'écrivain public au Palais de la Femme, immense bâtisse en plein Paris XI. Elle y rencontre Binta avec sa fille Sumeya, la Renée, Cvetana...autant de parcours de vie intenses, durs, poignants. Bien sûr, Solène, avec ses airs de grande dame, son MacBook et sa réserve est observée avec méfiance. 
Solène s'interroge sur le bien-fondé de sa présence en ces lieux puis s'acharne...Elle découvre alors une réalité crue, des sentiments nus, un élan vers le mieux commun, une solidarité naturelle...

Un siècle plus tôt, Blanche PEYRON se battait pour ouvrir ce Palais de la Femme. Blanche, qui depuis ses 17 ans œuvre au sein de l'Armée du Salut, va se battre sans relâche pour les plus démunis. 
C'est une femme hors du commun dont on ne connait pas assez le parcours et les combats qu'elle a menés pour rendre meilleure la société qui l'entourait. 

MON AVIS : 
C'est une claque monumentale à la question "que peut-on bien y faire". Blanche ne s'est pas posée la question, elle a fait. 
L'auteure pointe du doigt, sans jugement puisque tellement humain, la non-appropriation d'une âme esseulée dans sa misère. Une femme à la rue, ce sont toutes les femmes à la rue. 

Par les yeux et le cœur de Solène, on pénètre dans ce lieu hautement symbolique, on fait connaissance avec les résidentes, on s'y attache et on aimerait d'un coup les épauler, faire quelque chose...et si nous le faisions dans la vrai vie face à la misère qui trône sous nos fenêtres. 

C'est un bel hommage à Blanche PEYRON, un beau roman amenant notre regard sur une réalité crue, mais avec force sentiments. 

EXTRAIT :
"Burn out, en anglais le terme paraît plus léger, plus branché. Il sonne mieux que dépression." (Page 16)

Citation d'Yvan AUDOUARD : "Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière." (Page 216)

"Tout ce qui n'est pas donné est perdu" (Page 221)




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