Histoire de ta bêtise - François BEGAUDEAU

Histoire de ta bêtise de François BEGAUDEAU:

QUATRIEME DE COUVERTURE efficace :
"Tu es un bourgeois.
Mais le propre du bourgeois, c’est de ne jamais se reconnaître comme tel.

Petit test :
Tu votes toujours au second tour des élections quand l’extrême droite y est qualifiée, pour lui faire barrage.
Par conséquent, l’abstention te paraît à la fois indigne et incompréhensible.
Tu redoutes les populismes, dont tu parles le plus souvent au pluriel.
Tu es bien convaincu qu’au fond les extrêmes se touchent.
L’élection de Donald Trump et le Brexit t’ont inspiré une sainte horreur, mais depuis lors tu ne suis que d’assez loin ce qui se passe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Naturellement tu dénonces les conflits d’intérêts, mais tu penses qu’en voir partout relève du complotisme.
Tu utilises parfois (souvent ?) dans une même phrase les mots racisme, nationalisme, xénophobie et repli sur soi.
Tu leur préfères définitivement le mot ouverture.

Si tu as répondu oui au moins une fois, ce livre parle de toi.
Prends le risque de l’ouvrir."

MON AVIS : 
Sur beaucoup de points, je partage l'avis de l'auteur. Le style comme une lettre écrite à l'électeur 'macronien' est surprenant mais devient poussif au fil des pages.
Le ton quelque peu "moralisateur" décrédibilise une réflexion pertinente. 
A mon sens, l'effet de style aurait pu être abandonné après quelques pages au profit d'argumentations personnelles. 
La volonté première s'évapore uniquement par la méthode utilisée et c'est bien dommage. 
La critique de l'autre, même si elle est nuancée et parsemée d'auto-critiques salvatrices, fait perdre le but même de ces pensées. On devient celui là même qu'on observe uniquement par la méthode. 

Quoiqu'il en soit, les réflexions et pensées de l'auteur restent pertinentes et méritent d'être exposées. 

EXTRAITS :
Seulement quelques bons mots, puisqu'il est difficile sur un extrait de quelques mots d'avancer le déroulé d'une pensée. 
"L'illusion que tout peut changer est nécessaire pour que rien ne change." (Page 47)

"L'illusion d'une chance égale achète le silence des perdants. Le pauvre...a eu sa chance." (Page 84)

"..au delà de la violence sociale, c'est le coulis de framboise qui l'enrobe qui est obscène. C'est l'écrin d'humanité dans lequel tu feutres ta brutalité structurelle; c'est les 20000 euros d'indemnités pour qu'un ouvrier avale un plan social. C'est ta façon d'appeler plan de sauvegarde de l'emploi une vague de licenciements; d'appeler restructuration une compression de personnel et modernisation d'un service public une privatisation. " (Page 119)

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