Trompe-la-mort - Dominique GROUILLE

Trompe-la-mort de Dominique GROUILLE :

QUATRIEME DE COUVERTURE :
"Quand on a survécu miraculeusement aux deux guerres mondiales, on ne peut pas s’imaginer qu’un objet singulier ramassé par hasard lors des combats des Dardanelles en 1915 puisse infléchir le cours de sa vie. Et pourtant, Lucien, surnommé Trompe-la-mort, en fera la cruelle expérience pour le meilleur et pour le pire.

Des années plus tard, Frédéric mène une vie heureuse entre son métier d’éditeur et une épouse aimante et bienveillante. Un jour, il reçoit un manuscrit qui lui fait d’abord penser aux mémoires d’un poilu. Mais, très vite, sa lecture l’atterre : de révélation en révélation, Frédéric comprend qu’un passé qui ne passe pas est revenu le chercher.

Une histoire sans choix, sans issue, sur le fil, entre le dicible et l’indicible, construite autour de personnages qui luttent contre le destin et le malheur, portée par les thèmes de l’amour et du pardon. Un troublant thriller fantastique."

Livre commandé sur ce site : https://www.luciensouny.fr/catalogue/litterature/trompe-la-mort/

MON AVIS : 
Récit très intéressant évoquant des combats peu connus (combat des Dardanelles, destruction de Royan,...). 
S'y ajoute un soupçon de "Peau de chagrin" entre espoirs et malédictions. 
L'ensemble crée une histoire tout à fait agréable. 

Un petit bémol toutefois sur certains dialogues un peu trop soutenus pour un langage usuel, retirant un peu de vraisemblance. 
Le contexte social également, assez marqué, parait en inéquation avec l'envergure résistante de Lucien, mais là c'est moi qui entre dans du cliché. 
Cependant, j'y oppose le cliché du "clochard aviné" (page 133). Le terme "clochard" ayant une origine avec connotation absolument péjorative, j'y aurai préféré le terme "sans domicile" (simple, "fixe" étant l'euphémisme). Rappelons que le "sans domicile" donc n'est pas une personne incapable d'être incluse dans la société mais une victime de cette dernière et s'il s'avine c'est sans doute pour embrumer son existence, intolérable dans notre société dite moderne. 

Mis à part ces petits détails, le texte est agréable à lire, l'histoire captivante. Il amène à s'intéresser à des évènements méconnus et amène une réflexion sur bien des pans (l'histoire, la résilience, la mort...), ce qui pour moi est la finalité d'un écrit. 

EXTRAITS : 
"Il a toujours pensé que l'homme avait créé Dieu et non l'inverse." (Page 68)
Je n'irais pas jusque là mais comme j'aime à dire, ce n'est pas "l'homme qui est à l'image de Dieu" (Genèse 1.26), mais Dieu qui est à l'image de l'homme. Qu'une entité supérieure soit, pourquoi pas, ce qui est sûr, c'est que l'homme y met la forme et l'image qu'il en souhaite, très humanisé la plupart du temps, monothéiste ou polythéiste d'ailleurs, ce qui en fait une (des) divinité(s) plus culturelles que transcendantales. 



 

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