Dans la nuit blanche - Olivier ADAM

Nouveau roman d'Olivier ADAM - Dans la nuit blanche.

QUATRIEME DE COUVERTURE :   

"C’est blanc. Partout.

Un champ de neige immense, sous un ciel incroyablement lumineux.

Je flotte à quelques centimètres du sol.

Des sons assourdis me parviennent comme à travers un mur.

À un moment j’ai senti que je quittais mon corps.

Je ne sais plus quand c’était.

Il y a deux secondes.

Deux heures.

Deux jours.

Deux mois.

Je me suis élevé.

Antoine était dans le coma.

Il s’était fait renverser par une bagnole et on l’avait emmené aux urgences alors qu’il avait perdu connaissance.

Physiquement, il n’y avait pas trop de dégâts.

Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J’ai mis un petit temps à réaliser.

D’abord j’ai pensé à son poignet. C’était le droit ou le gauche ? Je sais, c’est débile, mais c’est ça que je me suis demandé en premier. S’il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort."

MON AVIS :

Livre pour jeunes adultes (dont évidemment je fais partie), facile à lire et rempli d'émotions. 

Antoine aux portes de la mort et qui nous partage le flou apaisant de son état, Hugo qui nous confie son mal-être, ces sentiments qu'il peine à identifier, Léa qui se retrouve à Paris, seule, dans une chambre de bonne à "l'étage des fous" et où elle fait la connaissance de Nathan, garçon de dix ans de plus qu'elle, qui rêve d'être écrivain, Gabriel, qui n'a d'yeux que pour Léa mais sans succès et qui nous partage ses relations compliquées avec son père...

Un épisode de vie de tous ces jeunes gens amené avec brio par cet auteur qui sonde si bien les âmes et nous transpose avec indulgence et sincérité les sentiments humains. 

EXTRAIT : 

Quand le prof de français demandait de" lire un bouquin ...":

"...à quoi ça sert, à quoi ça va nous être utile plus tard. Le prof répondait : à tout, à apprendre à s'exprimer correctement, à articuler une pensée, un propos, à réfléchir, à rêver, à s'ouvrir l'esprit, à regarder le monde différemment, avec d'autres yeux que les siens, à enrichir sa perception, sa compréhension, à dépasser ses propres limites, à remédier à cette maladie aussi banale qu'universelle : n'être que soi. A apprendre à vivre tout simplement. "