L'Assassin de la rue Voltaire - Henri LOEVENBRUCK
Dernier roman d'Henri LOEVENBRUCK - L'Assassin de la rue Voltaire :
QUATRIEME DE COUVERTURE :
"Meurtres à la Comédie-Française
Août 1789. La Révolution continue d’embraser le pays. Alors qu’à Versailles, les députés rédigent la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le jeune journaliste Gabriel Joly, endeuillé, peine à retrouver le goût de vivre. Mais une étrange affaire de meurtres va peu à peu le tirer de sa torpeur…
Dans le cercle très secret de la Comédie-Française, une série d’assassinats ébranle la troupe. Les uns après les autres, des comédiens et des employés sont tués en plein théâtre.
Alors que Danton lui-même est soupçonné, Gabriel, aidé du pirate Récif, son fidèle ami, mène une véritable enquête policière dans les coulisses de la célèbre institution.
Vrais et faux témoignages, poursuites… Dans un huis clos infernal, réussira-t-il, cette fois, à démasquer l’auteur de ces crimes odieux ?
Après le succès du Loup des Cordeliers et du Mystère de la Main rouge, une nouvelle enquête haletante de Gabriel Joly en pleine Révolution."
avec une très belle présentation :
https://www.youtube.com/watch?v=6N1303k0c3w&t=7s
MON AVIS :
Excellente suite des aventures de Gabriel Joly, avec cette enquête palpitante au milieu de ces personnages forts qu'on a plaisir à retrouver et un contexte riche dans cette période d'espoir, de renouveau...en plein établissement de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
L'auteur arrive à nous faire 'côtoyer' ces protagonistes tant chaque personnalité est marquée : Récif, toujours aussi bourru mais amusant ; Desmoulins, avocat bègue transportant le lecteur dans son discours passionné et passionnant ; Mercier, qui a ses opinions mais ne les présente pas trop fortement pour sauvegarder quelques intérêts...tous très marqués et très humains (et Minier Inspecteur toulousain : un hommage à Bernard?).
L'auteur a de surcroit une capacité indéniable à rendre vivants et crédibles les dialogues (chose à mon sens très difficile), jusqu'à Mr Craquelin et son accent très prononcé qui sont retranscrit à la perfection.
La réflexion résolutive de la recherche du coupable se déroule dans un huit clos à la Agatha Cristie, pimentée de toute l'habilité et l'élégance de Gabriel, ceci à la Comédie-Française, on se permet ce luxe...!
C'est un excellent roman où l'on plonge dans de contexte avec délice...!! A LIRE ABSOLUMENT!!!
EXTRAITS :
- "Vengeance n'est pas justice" (titre approprié CH 2 - Page 45)
- "La vanité, entendue, qui plus est, dans l'une et l'autre de ses deux acceptions. la vanité en tant qu'excès d'amour-propre, orgueil, satisfaction de soi et la vanité, caractère de ce qui est vain, futile, dérisoire. Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité! N'est-ce pas, au fond, une définition fort juste du théâtre, où l'orgueil du comédien se mélange à la frivolité d'un art qui ne fait qu'imiter la vie?" (Page 312)
- "Allons de...demander au roi et à l'Assemblée de nous rendre compte de leurs hésitations à faire le bien du peuple! Sous prétexte que la nation les a élus, les députés imaginent être la nation? Ils se trompent! la nation, c'est nous: N'est-il point insolent celui qui ...qui croit pouvoir faire disparaitre le représenté dans le représentant? Ahn cà! Allons leur rappeler que le serviteur d'une maison n'est pas pas la maison! il ne la gouverne pas : il la sert! Le droit de veto ne peut appartenir à un seul homme, mais à vingt-cinq millions! " (Page 448) Oui, allons leur rappeler...
Commentaires
Enregistrer un commentaire