DESSOUS LES ROSES - Olivier ADAM

Dernier né d'Olivier ADAM : "DESSOUS LES ROSES".

QUATRIEME DE COUVERTURE :
"- Tu crois qu'il va venir ? m'a demandé Antoine en s'allumant une cigarette. J'ai haussé les épaules. Avec Paul comment savoir ? Il n'en faisait toujours qu'à sa tête. Se souciait peu des convenances. Considérait n'avoir aucune obligation envers qui que ce soit. Et surtout pas envers sa famille, qu'il avait laminée de film en film, de pièce en pièce, même s'il s'en défendait.- En tout cas, a repris mon frère, si demain il s'avise de se lever pour parler de papa, je te jure, je le défonce.- Ah ouais ? a fait une voix derrière nous. Je serais curieux de savoir comment tu comptes t'y prendre...Antoine a sursauté. Je me suis retournée. Paul se tenait là, dans l'obscurité, son sac à la main. Nous n'avions pas entendu grincer la grille. J'ignore comment il s'y prenait. Ce portillon couinait depuis toujours. Aucun dégrippant, aucun type d'huile n'avait jamais réussi à le calmer. Mais Paul parvenait à le pousser sans lui arracher le moindre miaulement."

MON AVIS :
Je suis et reste une inconditionnelle d'Olivier ADAM. Il a cette faculté à décrire avec justesse des tranches de vie, avec tous ces sentiments complexes, parfois contradictoires qui en découlent.

Ici, à la mort du père, la fratrie se retrouve. Chacun avec ses ressentiments, chacun avec sa version du passé...il y a les faits et il y a la manière dont chacun les a perçus, reçus, ressentis, acceptés...
Et lorsque Paul donne en pâture la vie de tous, dans sa version, les autres membres en pâtissent. 
Mais cet échange forcé montrera qu'une fois de plus que ce qui parait n'est pas forcément ce qui est ou a été...

EXTRAITS :
Début du texte sur les gestes tendres au sein d'une famille : "..je n'en avais pas conscience ...j'ignorais qu'il pouvait en être autrement..." ( Page 17 et 18)

"...même les paranoïaques ont de vrais ennemis...." (Page 43)

"...il y avait toujours cette pellicule de crainte, de respect hiérarchique, de soumission à l'autorité, fût-elle purement intellectuelle. On l'avait tous vécu d'une manière ou d'une autre. On avait tous vus nos mères d'inquiéter de la réaction de leur mari à tout propos. et suspendre tant de choses à leur avis, à leur autorisation..." (Page 87 et 88)

Sur la gentrification (Page 117-118).




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