LA PLACE - Annie ERNAUX

"LA PLACE" d'Annie ERNAUX a reçu le Prix Renaudot en 1984 et récemment l'auteure a reçu le Prix Nobel de Littérature 2022 (elle est la 17ième femme (sur 119) a recevoir ce prestigieux Prix).

QUATRIEME DE COUVERTURE :
"Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : " Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre." Ce récit dépouillé possède une dimension universelle."

MON AVIS :
Les prix servent aussi à faire connaître des écrivains, effectivement je ne la connaissais pas et découvre donc cette personne atypique, fidèle à ses valeurs et torturée entre deux mondes (la bourgeoise tant enviée par son père et le peuple dont elle est issue)... et de surcroît une féministe "de nécessité" (on choisit rarement d'être féministe par conviction mais plus par nécessité : le masculinisme n'étant pas grandement utile dans notre société patriarcale...).
Je précise qu'elle s'inspire de sa propre vie et c'est de manière touchante qu'elle raconte ici les derniers jours de son père.
Elle a dans le style le côté pur et sincère d'un Marcel PAGNOL auquel elle ajoute une réflexion intime, sociologique, philosophique des événements.
Elle est comme bon nombre d'entre nous dans une lutte pour être soi dans des idéaux imposés par les parents, la société...
Une parenthèse salvatrice dans notre société qui impose son idéal de "bon citoyen". 

EXTRAITS : 
"Voie étroite, en écrivant, entre la réhabilitation d'un mode de vie considéré comme inférieur, et la dénonciation de l'aliénation qui l'accompagne." (Page 54)




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