L'Anti-mère - Marie-Estelle DUPONT

Dernier né de Marie-Estelle DUPONT - L'Anti-mère.

QUATRIEME DE COUVERTURE :
"« J'ai osé lui faire l'affront d'être une fille, une rivale, d'attirer quelques minutes l'attention des hommes de la famille. Elle ne me le pardonnera jamais. »
Après un long silence, Marie-Estelle Dupont, psychologue, a décidé de témoigner et de parler au nom de toutes les femmes qui ont grandi auprès d'une mère jalouse de leur féminité.
Ce n'est pas un livre contre, mais un livre pour : pour aider les femmes à ne plus être des victimes, à survivre à la jalousie, à se libérer de la culpabilité et devenir pleinement mère pour leurs enfants, sans suivre le modèle de l'anti-mère.
Dans ce difficile parcours, la parole est essentielle. Car taire la violence, c'est l'intérioriser, la banaliser, et en transmettre les conséquences à ses enfants, voire la reproduire inconsciemment."

MON AVIS : 
J'ai été embarquée dans ce livre où parfois je m'y suis reconnue, sur certains pans seulement mais tout de même et je crains que beaucoup puissent se reconnaître dans certains des propos de cette psychologue. 
Je crois que la bonne position de chacun dans une famille n'est pas à prendre à la légère. De même, la conservation du libre arbitre ainsi que le respect de l'intégrité et donc de la personnalité propre, de la différence parents-enfants dès le plus jeune âge, permets un équilibre mental à l'âge adulte et par la même un gain de temps et d'énergie dans cette quête de l'identité et des volontés propres. 
L'explication du triangle de Karpman (victime-bourreau-sauveur) devrait être entendue de tous pour assainir tout type de relation (amis, collègues, famille...) (Page 30)
Dans le contexte de l'auteure, la mère poussant à son paroxysme sa victimisation au moyen d'un lavage de cerveau puissant aboutit en premier lieu à la raison donnée par l'enfant qui lui est la vrai victime de ce chantage affectif (affection absolument pas réciproque lorsqu'on nie l'existence de l'autre). 
Elle utilise plusieurs fois le terme « cesser de s'annuler » que je trouve savamment bien trouvé. 

EXTRAITS : 
Tout est excellent, le choix va être rude, voici : 
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont faits" Citation de Mark Twain. (Page 11)

"...Que je me débarrasse ...de la culpabilité d'être née..." (Page 40)

"La psychothérapie et la prière ont un point commun : ce sont des paroles qui aident à s'enraciner et à reprendre des forces. ce sont des paroles qui guérissent. Des mots qui pensent les maux à panser." (Page 42)

"La maltraitance ou la violence, au même titre que chez d'autres l'inceste ou l'alcoolisme menaçant d'un père, ... empêchent d'avoir une pensée personnelle concernant son être propre, elles fragmentent la mémoire de sorte que l'identité est introuvable, tant on panique entre deux injonctions paradoxales..." (Page 48)

"La sensation physique de l'abuseur qui vous prend votre énergie et vous offre la culpabilité en échange. Elle me vampirisait." (Page 74)

"...la perversité est un choix, pour lutter contre un vide interne certes, mais le choix néanmoins de nier l'existence de l'autre." (Page 75)

"...aider l'autre, ce n'est pas sombrer avec..." (Page 76)

"Critiquer tout, rien n'était assez bien, elle avait ce culte du négatif, de la destruction, de la négativité, de la jalousie non-assumée, donc totalement dévastatrice" (Page 91-92)

"Les choix sont rarement compliqués mais souvent difficiles." (Page 183)

"...Là où le droit nomme, le déni cesse. C'est une claque terrible...." (Page 195)

"Ce n'est pas le passé qui me gêne. ...c'est le présent le problème. La seule relation possible, c'est la distance." (Page 214-215)

"Et enfin, quand vous aurez lâché la peur, rendu à l'autre le poids de sa noirceur, vous vous envolerez." (Page 230)

"La culpabilité, ce poison par lequel elle vous a gelé l'âme. 
Le doute, qui rend votre pas hésitant et votre désir ambivalent plus que de raison, et la timidité à exister qui vous pousse à l'effacement. 
...Vous sauvez ...et souriez car leur dictature n'a pas de sens" (Page 230-231)

"Vous avez le droit de ne pas banaliser la violence. Vous n'avez pas le droit de la banaliser, car alors vous la multiplier et la transmettez. ....Réalisez vos propres rêves 'et pas les rêves des autres') et marchez vers vous -même, pour vous ouvrir à d'autres et sortir de l'inceste mental." (Page 233)

"...seuls ont du pouvoir ceux à qui vous en donnez" (Page 244)

Trois question dans le cheminement : "Qu'est-ce qu'on m'a fait ? qu'est-ce que ça me fait ? et qu'est-ce que j'en fais ?" (Page 250)



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