Le grand secours - Thomas B.REVERDY

Dernier né de Thomas B.REVERDY, Le grand secours :

QUATRIEME DE COUVERTURE : 
"Il est 7 h 30, sur le pont de Bondy, au-dessus du canal. C’est un de ces lundis de janvier où l’on s’attend à ce qu’il neige, même si ce n’est plus arrivé depuis très longtemps. Sous l’autoroute A3 qui enjambe le paysage, un carrefour monstrueux, tentaculaire, sera bientôt le théâtre d’une altercation dont les conséquences vont enfler comme un orage, jusqu’à devenir une émeute capable de tout renverser. Nous la voyons grossir depuis le lycée voisin où nous suivons, au fil des cours et des récréations, la vie et le destin de Mo et de Sara, de leurs amis, mais aussi de Candice, la prof de théâtre, de ses collègues et de Paul, l’écrivain qu’elle a fait venir pour un atelier d’écriture.

Tout au long de cette journée fatidique, chacun d’entre eux devra réinventer le sens de sa liberté, dans un ultime sursaut de vie."

MON AVIS : 
Excellent roman. Cet auteur, que j'apprécie particulièrement, a le don de décrire des situations sociales et anthropologiques complexes, témoins de notre société malade. 

Il s'agit d'un constat amer de ce qu'est devenu l'école, ne cherchant pas à faire des êtres pensant mais des entités fonctionnelles et rentables (à quand les écoles YOPLAIT ou AMAZON...??? dixit  Franck LEPAGE).  
  https://www.youtube.com/watch?v=q2VyR875gwU

Le mélange d'espoir et de fatalisme rend le texte extrêmement émouvant, tiraillé de sentiments contradictoires. On ressent pleinement la tension palpable, constante, les dérapages possibles et les volontés vives d'un ailleurs, d'un autrement...la résilience à l'état pur.

Très beau roman, plein de vie malgré tout!!


EXTRAITS : 
"Le multiculturalisme s'accommode assez bien du ghetto" (Page 59) en parlant d'un 'entre-soi' voulu et exigé pour les uns, subit par les autres. 

"C'est une délicieuse torture, le désir" (Page 215)

Le constat sur ce qu'est devenu l'éducation en France, qui veut faire de nos enfants "des gens opérationnels", 'mais tant que l'élite bénéficie des grandes écoles tout va bien' (Page 309-310)

"La violence, ce n'est pas une solution. Ca marche dans les deux sens" (Page 313).




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